| Sculpturoscope |


Cette exposition-laboratoire propose pour la première fois de recourir aux outils numériques pour manipuler, lire et comprendre une sculpture comme jamais auparavant.

Le parcours de visite s’articule autour de trois statues de la Vierge à l’Enfant, un thème et des œuvres emblématiques de la Renaissance en Val de Loire dans l’entourage de Michel Colombe, artiste majeur à Tours entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle. Sculptées dans différents matériaux et peintes à l’origine pour certaines, ces statues étaient, avant d’être des œuvres d’art, des objets de dévotion.

Pour chaque œuvre, des interfaces numériques ont été spécifiquement développées. Les objets 3D virtuels ou imprimés créés à partir des sculptures ne se substituent pas aux œuvres originales, bien au contraire, ils en permettent l’analyse la plus poussée.

Une démarche interactive est proposée aux visiteurs : ils pourront tester plusieurs applications et manipuler des objets 3D, observer la surface des sculptures, pénétrer à l’intérieur, compléter virtuellement les parties manquantes, comparer des œuvres conservées à plusieurs kilomètres de distance, explorer les différentes phases de leur histoire, isoler et analyser des détails...

L’exposition permet ainsi d’expérimenter diverses approches sensibles de la sculpture, par le toucher, la vue, la prise en main de parcours de lecture, afin de comprendre tant l’œuvre singulière que la série.

Une introduction présente l’histoire du projet de recherche ainsi que les machines utilisées (scanners 3D, objets imprimés, tests, etc.). La scénographie propose ensuite de découvrir les trois sculptures de Vierge à l’Enfant dans trois salles successives.

Autour de la Vierge d’Ivoy-le-Pré, plusieurs interfaces évoquent l’iconographie de la Vierge à l’Enfant telle qu’elle s’est développée en Val de Loire à la Renaissance, par exemple en convoquant de manière virtuelle des œuvres non présentes dans l’exposition dont les deux statues du Louvre, la Vierge à l’Enfant d’Écouen et la Vierge à l’Enfant d’Olivet.

Dans l’espace suivant est exposée la grande Vierge du couvent des Carmes, dont les fragments ont été découverts dans les années 1960 à l’occasion des fouilles préalables à la construction de la faculté des Lettres de Tours.

Un dispositif de médiation rappelle l’histoire de cette œuvre incomplète mais spectaculaire et simule, à la surface même de la sculpture, les états successifs de sa polychromie.

Enfin, la troisième section s’articule autour de la Vierge à l’Enfant en terre cuite du château-musée de Blois. À l’image d’un corps vivant, la statue a été examinée à l’aide d’appareils d’imagerie médicale qui ont révélé sa structure interne et aidé à mieux comprendre son histoire matérielle, sa fabrication, ses accidents et réparations successives. Les dispositifs numériques rendent ces résultats accessibles au public de façon pédagogique et ludique.

Cette expérience de visite inédite vise à enrichir le regard et à permettre d’appréhender autrement la sculpture exposée dans un musée, dans une église ou dans la ville. Cette exposition est le fruit d’un projet de recherche, Sculpture 3D, financé par la Région Centre-Val de Loire. Pendant trois ans, des historiens de l’art du
Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR - Université de Tours, CNRS, Ministère de la Culture) et des chercheurs en informatique du Laboratoire d’Informatique Fondamentale et Appliquée de Tours ont développé des outils numériques au service de l’étude, de l’enseignement et de la valorisation du
patrimoine sculpté de la Renaissance de la région.

L’Université de Tours est fortement impliquée dans ce projet, particulièrement à travers deux de ses laboratoires de recherche : le Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR) et le Laboratoire d’Informatique Fondamentale et Appliquée de Tours (LIFAT). Le projet s’inscrit aussi dans le cadre du Programme Ambition-Recherche-Développement Intelligence des Patrimoines, porté par le CESR.

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| Informations pratiques |

 

Commissariat général
Sophie Join-Lambert, Conservatrice en chef, Directrice du musée des Beaux-Arts de Tours

Commissariat
Marion Boudon-Machuel, professeur en histoire de l’art moderne, Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR, UMR 7323 - CNRS / Université de Tours / Ministère de la Culture)
Gilles Venturini, professeur en informatique, Laboratoire d’Informatique Fondamentale et Appliquée de Tours (Université de Tours)
François Blanchetière, Conservateur au musée des Beaux-Arts de Tours, responsable des collections XIXe-XXIe s. et des sculptures

Vernissage presse
Jeudi 24 mai 2018
10h30 - Petit déjeuner de presse
Visite privée de l’exposition
12h30 - Brunch presse
Quartier libre / Découverte de la ville
18h30 - Vernissage

Contact
Eric Garin, chargé de la communication et des relations presse
02 47 05 58 71
e.garin@ville-tours.fr